la non violence, un chemin vers une plus grande liberté intérieure
Nous vivons dans un monde où la violence reste un mode d'expression majoritaire. Elle se manifeste tous les jours, d'une manière directe dans les pays en guerre, les conflits sociaux, les harcèlements de tous types, les viols-ence faites aux femmes. Elle est surtout présente de manière plus sournoise, dans les films, les livres, les bandes dessinées qui n'ont comme seul support de scénario que des meurtres, des crimes à résoudre, des guerres de clans, des batailles épiques. Même la musique n'y échappe pas, avec ces rythmes très saccadés, ces fréquences sonores qui font vibrer anormalement nos corps. Il est difficile d'oublier que notre civilisation est encore basée sur les luttes, les combats, la loi du plus fort, et tout ce qui va avec : la victimologie, la sensation d'être sous pression permanente, de ne pouvoir trouver la paix.
Pourtant, il y a une autre voie, qui n'est pas nouvelle mais semble devenir plus discrète : la non violence, un chemin vers une plus grande liberté intérieure. Accepter que la vie puisse se vivre dans une relation basée sur un échange, un dialogue. Une voie qui cherche à relier l'acceptation et le refus de la violence. Accepter ne veut pas dire cautionner, juste épouser l'instant pour ce qu'il est. Refuser la violence, c'est un choix porté par une valeur forte. Comme toutes les voies, elle est enseignement permanent, avec des défis, des contrastes, des prises de conscience.
Entre la non violence et la violence, entre l'amour et la haine, il y a un troisième élément fondamental : la compassion. La co-passion est une des qualités majeures de l'être humain, elle permet de transcender toutes les émotions, les colères, les peurs, les violences pour être en harmonie avec l'autre. Je te vois avec passion. Je t'accueille dans la reconnaissance de ce qui se vit et quoi qu'il se vit, j'ouvre mes bras pour t'aider, te soulager, t'épancher, t'aimer sans jugement.
Pour changer notre monde, il est indispensable de revoir ses bases et de déclarer unilatéralement la fin des conflits, de lâcher les armures, de jeter nos propres armes, de nous pardonner et de pardonner, de cesser le feu de nos querelles intestines, d'abandonner la victoire au bon sens et à la promesse d'une vie nouvelle.
Accueillir l'être pacifique que nous portons est une reconnaissance de notre propre puissance et le pas à franchir pour faire la paix autour de soi.
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