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Jacqueline Maillé

VOYAGE À LA CASA



ll y a des romans qui apportent l’espoir et une meilleure compréhension du sens de la vie. Voyage à la casa est de ceux-là. Partir à l’autre bout du monde en quête de guérison, de transformation ou simplement de ressourcement n’est pas aussi simple qu’il y parait. C’est ce choix que font les dix protagonistes du livre, comme Adrian et Marion, qui ne se connaissaient pas et qui ont décidé de s’entraider, malgré leur maladie respective. Des personnages qui se rencontrent dans un lieu inhabituel, propice à la révélation, la guérison et la transformation intérieure deviennent le temps de quelques semaines un groupe soudé et bienveillant.

La casa est un Centre spirituel de guérison situé au cœur du Brésil qui accueille depuis quarante ans des milliers de personnes en quête d’espoir et de transformation. C’est un lieu ressource, unique, sacré qui offre des énergies de paix, d’élévation et de guérison. Que ce soit dans le courant de méditation, sur les lits de cristal, en vivant une opération spirituelle ou en se baignant sous la cascade sacrée, la casa est un cadeau pour l’humanité que ce livre permet de découvrir.


La casa

La Casa est un Centre spirituel situé au cœur du Brésil, à Abadiania, vers Brasilia. Il est ouvert toute l'année et offre à chaque visiteur une occasion unique de vivre des moments de transformation. Ce roman évoque des histoires fictives et pourtant si réelles, dans un lieu où l'invisible est parfois plus visible que le réel. Ce livre permet de se relier à ces vibrations, offrant au lecteur la possibilité de les ressentir et de les découvrir. L’écriture romancée permet de s’identifier et de vivre, parfois à son insu, des découvertes intérieures profondes.

Un voyage dont on ne peut repartir le même qu'au début de la lecture... comme à la casa.

Un ouvrage écrit sur plusieurs années et deux voyages sur place, dont  le dernier en décembre 2022, avec les énergies actuelles du lieu.


POUR LE COMMANDER : Editions Maia Voyage à la casa

ou sur tous les sites web habituels et librairies


DES TÉMOIGNAGES






Pour en savoir plus sur la casa et sur le livre, cliquer ici



EXTRAITS DU LIVRE :


1 Une rencontre décisive

[…]

— Vous permettez que je me joigne à vous ? Ce serait plus sympathique, après le rendez-vous que nous venons d’avoir.

Marion est surprise, c’est si rare qu’elle se fasse aborder… Mais son air semble plutôt bienveillant et fait un signe affirmatif de la tête.

— Je vous remercie de m’accepter à votre table, je m’appelle Adrian Dubouché.

— Moi c’est Marion, répond-t-elle simplement.

— Je viens de mon rendez-vous avec mon oncologue, vous êtes allée consulter pour quoi ?

— Pour ma BPCO, répond sans autre explication Marion, qui montre sa bouteille d’oxygène.

— Oh ! s’étonne-t-il, mais vous êtes si jeune pour cette maladie, j’espère qu’elle n’en est qu’à ses débuts ?

— Pas vraiment, elle a démarré quand j’avais 28 ans et j’en ai 38 aujourd’hui.

— Je suis vraiment navré et désolé. Vous ne faites pas votre âge, vous avez un physique de jeune fille et des yeux si tristes, c’est ce qui m’a poussé à venir vous voir.

Marion le regarde avec curiosité, cela fait longtemps qu’on ne lui a pas parlé aussi franchement. Elle ressent une sympathie montante pour cet homme, qui semble porter le poids des ans sur ses épaules.

— Et vous, si je puis me permettre, vous avez quel âge ?

— Je viens de passer mes 60 ans, mais je ne sais pas si je finirai cette nouvelle dizaine, les pronostics ne sont pas bons.

Ses yeux s’obscurcissent en évoquant l’avenir, puis, tout un coup, son regard s’anime.

— Mais j’ai décidé de changer ma vie et je vais quitter la France pour partir au Brésil !

— Au Brésil ? mais vos soins ? Votre état de santé le permet ?

— Je viens de faire le point avec mon médecin, finalement cela n’a pas été si difficile de le convaincre. Il m’a donné quelques médicaments pour tenir le coup et souhaité bonne chance…

Marion regarde avec perplexité cet homme fatigué avec des rêves dans les yeux.

— Vous connaissez du monde au Brésil ?

— Marion, je peux vous appeler Marion ?

— Oui, bien sûr Adrian, s’entend-elle répondre avec étonnement.

— Marion, j’arpente les salles de cet hôpital depuis bien trop longtemps, et non seulement je ne guéris pas, mais en plus, je me détruis le corps avec des traitements de plus en plus agressifs. Alors j’ai décidé d’aller au Brésil pour guérir, ou au moins, pour aller mieux.

Marion ne saisit pas le lien entre le Brésil et la guérison.

— Il existe un lieu particulier près de Brasilia, dans un village qui s’appelle Abadiania, un centre de guérison spirituel appelé « la casa ». Des milliers de personnes s’y rendent chaque année depuis quarante ans et beaucoup reviennent guéris ou transformés. J’ai décidé d’y aller à la fin du mois prochain.

— …

Marion ne sait quoi répondre, elle trouve cette idée saugrenue, mais en voyant les yeux brillants de son interlocuteur, garde le silence. Adrian poursuit ses explications.

— Vous devez me prendre pour un fou, mais dans ce cas, nous sommes nombreux, car « la casa » a vu défiler des millions de personnes depuis sa création, et il y a vraiment des miracles qui se produisent !

— C’est ce que vous espérez ? demande Marion le plus doucement possible.

Adrian s’enfonce davantage sur la banquette, se sert le café que vient de lui apporter le serveur et reprend la parole.

— Vous savez comment s’appelle cette brasserie ?

— Heu… L’espoir je crois.

— Exactement, et c’est ce qui me pousse là-bas… l’espoir d’une vie meilleure ou de finir autrement que dans une chambre d’hôpital, seul.

A son regard reparti dans ses souvenirs, Marion devine qu’une douleur ronge son cœur. Adrian boit tranquillement sa boisson et sent une idée germer en lui.

— Et si vous veniez avec moi ?

[…]

 

6 Adrian

[…]

Tout en préparant son bagage, il se surprend à chantonner un air à la mode, il s’arrête, surpris. « Ce voyage commence déjà à me faire du bien ! Si ce n’était cette douleur au poumon… » Il regarde sa montre, il a rendez-vous avec Marion à l’aéroport dans deux heures. « Bon, récapitulons : les plantes vertes arrosées, la clé chez la concierge en cas de besoin, les médicaments dans mon sac, mes papiers, mes billets d’avion… » Son regard s’arrête sur la photo de sa femme Christine, un an avant son décès. Elle a un sourire magnifique, un regard joyeux. « Que tu étais belle ma chérie ! s’il n’y avait pas eu cet accident… Nous irions ensemble, cela t’aurait passionnée ».

Rassuré d’avoir préparé son bagage, Adrian va se faire un café dans la cuisine. Il observe son appartement comme si c’était la dernière fois qu’il le voyait. « Qui sait ? peut-être que je ne survivrai pas à ce voyage ? les douleurs sont de plus en plus rapprochées… » Assis dans le canapé, il se rappelle comment sa vie s’est fissurée peu à peu. Les médecins ont d’abord diagnostiqué un petit kyste, qui a été retiré, puis un autre, et aujourd’hui il suit un traitement plus lourd, mais les cellules cancéreuses cheminent inexorablement. « En fait, ils sont incapables de me guérir, c’est pour ça que le médecin n’a pas vraiment insisté pour que je reste… »

[…]


12- Premières découvertes

[…]

Le groupe s’est mis naturellement au pas de Marion qui chemine avec sa bouteille d’oxygène. Elle se sent très heureuse, ravie de participer à une aventure qu’elle n’aurait jamais imaginée il y a à peine quelques mois. Le trajet parait court et ils arrivent déjà aux portes de la casa. Gabriela da Rosa aide chacun à trouver une place dans le hall du Centre de guérison.

Pendant une heure, Marion se laisse aller, confiante, puis décide de fermer les yeux. Elle n’a jamais médité, mais Adrian lui a donné quelques conseils : prendre conscience de son corps, visualiser une lumière apaisante… Elle ne peut s’appuyer sur sa respiration, alors, elle suit les battements de son cœur. Progressivement, elle le sent battre plus lentement. Peu à peu, ses muscles se détendent et elle perçoit avec beaucoup d’acuité ce qui se passe autour d’elle. Sans s’en rendre compte, elle se retrouve dans un état second. Elle a l’impression de respirer normalement, pourtant, elle porte toujours son masque à oxygène. Des images défilent : ses parents, Thierry, l’hôpital, sa rencontre avec Adrian, son voyage. Elle se remémore la vision de la casa, la végétation luxuriante, tous ces gens habillés de blanc. Elle entend une prière qu’elle connaît, dite en portugais « Notre Père qui êtes aux cieux… » . Elle se rappelle quand elle allait à l’église avec ses parents, pour des occasions importantes, des mariages ou des enterrements. Elle se rappelle les statues, les bougies, les chants… Puis ses pensées repartent en arrière, dans son enfance. Elle revoit ses vacances en Bretagne, à l’île de Bréhat, chez ses grands-parents. Elle se rappelle la joie de vivre, l’odeur de la mer, les jeux dans le sable, les courses en vélo, l’air pur qu’elle respirait à pleins poumons… Tout d’un coup, elle sent son ventre se nouer, puis sa gorge… elle ne peut plus respirer ! Elle ouvre les yeux. Tout le monde est calme, certains sont en train d’entrer dans le Centre de guérison. Elle regarde Adrian qui est en pleine méditation. Elle ressent une sorte d’angoisse l’envahir, une peur, une grande peur s’emparer d’elle. Alors elle décide de se lever et sort pour aller boire un peu d’eau.

[…]

13- FOI ET ESPERANCE

Adrian et Marion sont attablés au bar de la casa, la séance de lit de cristal leur a fait du bien et ils se sentent apaisés. Sans rien dire, ils observent les mouvements autour d’eux, entendent quelques conversations. Ils perçoivent les habitués, qui semblent avoir toujours vécu ici. Ils identifient assez facilement les nouveaux, comme eux, qui tentent de comprendre le fonctionnement. Ils ressentent les attentes et les espoirs de chacun.

— Regarde, cette personne là-bas, avec sa petite fille, elle a l’air très triste…

— Comme moi ? ironise Marion.

Adrian répond sans la regarder.

— Un peu… Mais je te trouve changée depuis hier…

— Sans doute le soleil brésilien qui me fait du bien. J’ai tout le temps froid, ici, je me sens mieux, et puis, tout est nouveau, je suis un peu comme une petite fille qui découvre la vie.

— C’est vrai que nous sommes dans un autre monde, toutes ces personnes habillées en blanc, ces statues, ces portraits de saints, ces chapelles, ce jardin magnifique dédié à la méditation et cette atmosphère incroyable !

— Tu sais Adrian, je ne crois pas vraiment aux miracles, mais je n’ai rien à perdre.

Adrian finit son café et détend ses jambes.

— Moi je pense que nous sommes des êtres animés par le désir de vivre heureux dès notre naissance et que nous avons tous le droit au bonheur. Et je crois que ce qui nous arrive, accident, maladie, deuil ou autres, sont des événements de la vie qui nous poussent à chercher plus profondément comment être heureux, quelles que soient les circonstances.

Marion regarde avec attention Adrian pendant qu’il parle, son regard semble lointain, son corps paraît absent.

— Je ne sais pas ce qui te fait dire ça, pour moi, il y a ceux qui ont de la chance et ceux qui n’en ont pas. Tu trouves ça normal d’être malade ?

— Je ne dirais pas que cela me fait plaisir, évidemment, mais je sais que de cette épreuve, je pourrais sortir plus fort…

— Ou mourir, lâche Marion sans réfléchir.

— Nous sommes tous destinés à mourir un jour ou l’autre…

— Je suis désolée, je ne voulais pas dire ça, excuse-moi…

— Il n’y a pas de mal… j’y pense presque tous les jours… Mais la mort n’est pas une fin, tu sais…

— Oui, tu me l’as déjà dit… Mais pourquoi vivre alors ?

— C’est toute la subtilité de la condition humaine, la vie semble plus précieuse quand elle devient rare.

— C’est vrai, et en plus, on se croit immortel, c’est idiot !

— Non, c’est logique, parce que nos âmes sont immortelles, il est normal qu’on ressente cela aussi, seuls nos corps sont destinés à disparaître. Toutes nos expériences vécues, nos émotions, nos sentiments, nous les conservons et les emmenons avec nous après la mort.

[…]

  

15- MESSAGES LOINTAINS

[…]

Mon chéri

Si tu savais comme c’est beau et bon d’être ici ! La chaleur, les fleurs, les oiseaux… Tout le monde est gentil à la Pousada, ma chambre est petite mais confortable, les jardins sont agréables. Tout le monde est aux petits soins, même si je ne suis pas la seule personne malade dans ce lieu si étrange. Je suis allée faire deux fois des séances de lit de cristal. Ce sont sept cristaux colorés qui agissent sur nos centres énergétiques, paraît-il. Je ne sais pas, je n’y comprends rien, mais je sens que cela me fait du bien. Je ne suis pas encore entrée dans les espaces de « guérison », je verrais demain. Cela fait seulement un jour que je suis ici et le lieu me paraît déjà familier.

Tous les gens sont habillés en blanc, du moins dans la casa. Cela pourrait me rappeler l’hôpital, et bien non… Ici règne une atmosphère étrange, un mélange de dévotion et d’attente. Tous ceux qui viennent espèrent un changement dans leur vie, même s’ils ne le disent pas. Notre groupe est international, on est quatre français ; il y a deux italiennes, deux espagnols et demain arrivent deux américains. On se débrouille pour les traductions.

Je regrette que tu ne sois pas près de moi, mais je t’envoie toute la lumière du soleil brésilien et tout mon amour.

Tendres baisers.

Marion

[…]

16- LE COURANT DE GUERISON DE LA CASA

[…]

Arrivés à la casa, chacun trouve une place et se prépare. La file du courant de guérison est ouverte en premier et Adrian pénètre avec des dizaines de personnes. Il s’installe vers le fond, près de la sortie en cas de besoin. Les méditants sont répartis sur les deux côtés d’un couloir de passage. La pièce est décorée de peintures, de cristaux et de photos. Adrian entend des prières en portugais qui alternent avec une musique. Il a fermé ses yeux et se laisse bercer par les sons. Après un temps assez long, il entend des personnes passer devant lui, il ne peut les voir. Une voix rappelle à la concentration.

Alors Adrian se laisser porter par l’instant, ses pieds sont solidement posés au sol. Le calme s’installe en lui, ce calme intérieur qu’il reconnaît bien ; c’est presque un ami, un compagnon. Mais dans ce lieu, il ressent qu’il n’est pas seul, il a des dizaines d’amis avec lui, qui transforment ce calme en une vastitude lumineuse. Il ne sent plus son corps, il n’a mal nulle part et perd progressivement la notion du temps. Il se rappelle Marion, alors il dirige ses pensées vers des énergies de guérison, de transformation. Il imagine des couleurs envelopper les personnes qui sont dans la casa, d’abord un beau vert émeraude, celui de la guérison… tiens, comme la couleur de ma chambre… Le vert remplit tout l’espace, le temps passe.

Il comprend ce que disait Gabriela da Rosa, nous sommes tous liés. Dans cette vastitude, dans ces énergies de haute fréquence, il fait Un avec tous ceux qui sont présents. Il visualise des énergies de paix, d’harmonie et d’amour. La couleur rose s’impose à lui et envahit son espace de méditation. L’énergie devient plus légère, plus douce, il perçoit dans son cœur un espace s’ouvrir et s’offrir. C’est une sensation inhabituelle, alors il va à sa rencontre. Il sent ses peurs diminuer. Puis il pense à sa femme Christine, il ressent comme une présence autour de lui, un voile lui effleurer l’épaule, le visage… est-ce que c’est elle ? Il n’a pas de réponse. Le temps s’écoule, sa conscience part dans des sphères plus vastes, plus lumineuses.

Une couleur dorée arrive, il l’accueille ; c’est une énergie d’une puissance infinie, tout son être est traversé par elle. En un instant, il comprend que ce sont des énergies de transformation puissante, de transmutation… il se laisse faire. Après avoir donné, il reçoit, c’est un cadeau magnifique. Il est baigné dans un espace de paix, d’amour et de guérison. L’amour guérit tout… Christine… je t’aime… Merci pour tout, merci pour la vie que nous avons eue ensemble, et merci de me lâcher la main, pour me laisser grandir sans toi. Adrian ressent le moment où la coupure a lieu, quand le lien d’attachement est rompu. Il est libre, elle aussi, de poursuivre sa vie sur d’autres plans. Il ne peut la voir mais le ressent, le sait avec certitude. Alors il pleure, des larmes douces, de gratitude et de joie, l’amour peut tout…

[…]


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